Phnom Penh 2

Publié le par TiF.

Bon, va falloir que je me mette au Khmer rapidement, parce que je realise que je ne sais pas dire bonjour!!!
Phnom Penh, c'est une ville, et plus encore, une capitale.
Ca palpite, ca bouge, ca circule.
C'est coloré, contrasté, vivant, incroyablement rapide et lent à la fois.
C'est sale, moderne, pauvre, riche, occidentalisé, archaique.

Il y a les rives du Tonle, qui vont se joindre au Mekong, et qu'on surnomme la Croisette, avec ses cafés, ses bistrots, ses magasins, ses touk touks, ses motos taxis, ses touristes, ses europeens, ses vieux beaux, ses jeunes femmes affables. Ses rabatteurs, ses demandes et sollicitations permanentes.

Et les rues qui partent des rives et s'enfoncent dans le Phnom Penh Khmer avec ses marchés, ses cahutes, ses immeubles délabrés, son linge qui pend mollement, sa chaleur, ses odeurs fortes, acres, ses gens qui vivent, ceux qui survivent, et ceux qui agonisent lentement avec leurs yeux vides, qui ne deviennent avides que lorsqu'ils croisent ton regard et te supplient fierement et muettement.

Il y a la suractivité qui cotoit les siestes à meme le sol, les familles qui se glissent dans des toles ou sur les bancs, ceux qui rasent dans les rues, ceux qui coiffent, ceux qui vendent tout, ce qui ne vendent presque rien, ceux qui attendent tout et ceux qui n'attendent plus rien. Ceux qui ont leur PC sur le trottoir et ceux qui vivent sur le troittoir, les entassements, les moines qui deambulent sous leur parapluie pour s'abriter du soleil et qui s'arrentent en echange d'argent ou de riz pour psalmodier lentement une hypothétique bénédiction, les femmes seules, celles qui ressemblent à des enfants déguisées en poules sexy, les femmes groupées qui attendent mollement le farang et l'espoir d'une vie plus argentée faute d'être dorée, et les vieilles qui n'ont plus à vendre si ce n'est des bouts de trucs, de livres photocopiés ou tenant de petites gargottes où les clous et les vis se vendent à l'unité, les mobylettes et les scooters surchargés, la vie qui grouille, la vie qui continue inlassablement...

On se laisse séduire doucement, je deviens spectatrice décalée, émerveillée, choquée, dérangée, fascinée et impuissante. Je ne fais que passer.

Publié dans Cambodge

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